mon accouchement (TRES long)
Publié : jeu. mars 15, 2007 8:50 am
Coucou les filles (et mecs)
Je prends enfin le temps de vous raconter mon accouchement.
Je suis donc rentrée à la mat samedi à 17h pour une provocation. J’arrive, on me fille la super chemise fesse-à-l’air, on me pose un cathéter et monitoring pendant 45 minutes. Comme tout va bien, on m’envois dans une chambre et on m’explique qu’en ce moment il n’y a pas de place (trop de mamans qui accouchent) donc il faut attendre qu’il y ait une place en salle d’accouchement pour commencer la provoc. En gros, dès ce moment, on vient me dire toutes les 2 heures que ce n’est pas pour tout de suite.
Samedi soir, j’ai le droit de manger normalement. Youpiiii
Dimanche matin, on m’annonce que je vais être provoquée dans la matinée, donc pas de petit déj. La matinée se prolonge jusqu’à 13h, pas le droit de manger à midi non plus.
Donc à 13h, on me met le premier ovule. Je vais me balader dans l’hôpital et, miracle, deux heures après, des contractions bien douloureuses et régulières qui arrivent. A ce moment là, c’est toutes les 5-7 minutes environ. Retour dans la chambre, monitoring et contrôle du col (c’est déjà le 4eme, mais je vous avais épargné les détails ;o))
Bébé va bien, les contractions sont « bonnes » et le col est favorable. Quatre heures plus tard, les contractions se calment sans pour autant disparaître.
A 20h, on me met le deuxième ovule. Pour le soupé, j’ai eu droit à trois biscottes… :o(
Vers 21h, rebolotte, contractions, monitoring et contrôle du col. Exactement le même résultat que six heures avant. Bref, rien ne bouge.
Rappelons quand même que je continue à me gratter ! Si les contractions sont très fortes, j’oublie un peu mes démangeaisons, mais le reste du temps, je persiste à faire le chien galeux, gratte-gratte !!
Vers 5h du mat (lundi donc…) on vient me dire que, comme rien ne bouge, on va faire une pause et que je vais avoir le droit de déjeuner ! Je vous dis pas ma joie !! De courte durée. Mon petit déj tant attendu = 3 biscottes ET un petit pot de confiture !!! :-s
A 11h, on m’annonce que je vais avoir droit à une autre sorte d’ovule, plus « performant » me dit-on. Bien… Il est l’heures du repas de midi et qu’est-ce qui m’attend ??? Hé oui, trois biscottes !! C’est avec un bonheur très mitigé que je me tape ces p** de biscottes ! Pour info, en rentrant à la maison, j’ai mis le paquet de biscottes tout tout au fond du placard ! (j’ai hésité à les brûler !)
A 11h30, on vient m’annoncer un changement de programme, pas d’ovule miracle. Ovule classique à minuit et on me perce la poche des eaux à 6h du mat. Je jubile, parce que poche percée = ça va bien finir par arriver !!!
En plus de cette chouette nouvelle, j’ai le droit de manger !!! Un bouillon !!! :o( grrrrrrr
Le soir pareil, bouillon et biscottes. Pendant tout ce temps, je me gratte parce que même si les contractions sont toujours là, elles sont très faibles.
Minuit, ovule, monitoring, contrôle du col. Ce dernier est toujours favorable… Ca fait deux jours et demi qu’il l’est !
6h du mat, départ pour la salle d’accouchement, perçage de la poche des eaux.
Avant d’aller plus loin, je fais juste un petit récapitulatif…
Ca fait 61h que je suis à la mat et 41h que j’ai des contractions plus ou moins fortes et régulières. 61h où j’ai eu un seul vrai repas et un nombre fou de biscottes, où j’ai dormi que quelques petites heures et où je me suis grattée.
Bref, on me perce cette fameuse poche et on me met un produit au goutte-à-goutte qui accélère le travail. MAIS, mon cathéter est posé depuis 61h sans être utilisé, donc un peu bouché. Ce qui fait que le produit ne passe pas dans la veine, mais fait une poche sous-cutanée (et ça fait maaaaaaaaaaal !!)
On enlève ce cathéter et on essaie de m’en poser un autre. Mais la veine pète deux fois, donc deux beaux hématomes ! La sage-femme appelle une anesthésiste pour qu’elle me pose ce truc.
Tout ça fait, le produit agit très vite, contractions TRES douloureuses toutes les 3 minutes. A 8h, j’ai bien mal, à 9h, je commence à hurler, à 10h je fais jurer à mon homme que le deuxième on l’adopte et à 11h30 je supplie pour la péri. Contrôle du col, qui a bougé, chouette. D’un demi centimètre, pas chouette. Bref, je suis dilaté à 2cm, c’est pas vraiment le moment pour la péri, mais vu les contractions, sage-femme, obstétricien et anesthésiste acceptent. Midi et demi, l’anesthésiste est là. Une demie heure après, j’ai ma péri. Ben oui, pas moyen de passer entre les os. J’ai six jolis petits trous dans le dos. Contractions qui font mal, pose de la péri très douloureuse… heureusement que le sixième trou est le bon, parce que l’anesthésiste vient de me dire que c’est le dernier essai, après va falloir trouver une autre solution !
La péri en place, tout va mieux.
Dans l’après midi, je commence à faire une réaction assez violente à l’anesthésiant. Crise de tremblements. J’ai vraiment l’air d’une toxico en manque…
A 19h, l’obstétricien en chef vient me voir. Le col n’a toujours pas bougé. Il décide d’une césarienne à 23h si rien n’a bougé d’ici là. Vers 20h, mon chéri appelle la sage-femme. Le cœur de bébé commence à avoir des pic pas tout à fait normaux. Et là, tout va très vite. Départ en urgence au bloc pour la césarienne. Ca court dans tous les sens et moi je capte pas grand chose entre deux crises de tremblements.
21h26, ma pucinette est parmi nous. Enfin, elle est avec son papa et les toubib pendant qu’on me recoud gentiment.
Quand vers 23h je me suis retrouvée dans ma chambre, avec une petite puce qui tétait, et bien, c’est vrai que j’ai tout oublié. J’ai oublié les 76 heures passées à la mat, j’ai oublié les 56 heures de travail « pour rien ».
J’ai donné la vie et cette vie est dans mes bras.
Désolée pour la longueur…
Ninie
Je prends enfin le temps de vous raconter mon accouchement.
Je suis donc rentrée à la mat samedi à 17h pour une provocation. J’arrive, on me fille la super chemise fesse-à-l’air, on me pose un cathéter et monitoring pendant 45 minutes. Comme tout va bien, on m’envois dans une chambre et on m’explique qu’en ce moment il n’y a pas de place (trop de mamans qui accouchent) donc il faut attendre qu’il y ait une place en salle d’accouchement pour commencer la provoc. En gros, dès ce moment, on vient me dire toutes les 2 heures que ce n’est pas pour tout de suite.
Samedi soir, j’ai le droit de manger normalement. Youpiiii
Dimanche matin, on m’annonce que je vais être provoquée dans la matinée, donc pas de petit déj. La matinée se prolonge jusqu’à 13h, pas le droit de manger à midi non plus.
Donc à 13h, on me met le premier ovule. Je vais me balader dans l’hôpital et, miracle, deux heures après, des contractions bien douloureuses et régulières qui arrivent. A ce moment là, c’est toutes les 5-7 minutes environ. Retour dans la chambre, monitoring et contrôle du col (c’est déjà le 4eme, mais je vous avais épargné les détails ;o))
Bébé va bien, les contractions sont « bonnes » et le col est favorable. Quatre heures plus tard, les contractions se calment sans pour autant disparaître.
A 20h, on me met le deuxième ovule. Pour le soupé, j’ai eu droit à trois biscottes… :o(
Vers 21h, rebolotte, contractions, monitoring et contrôle du col. Exactement le même résultat que six heures avant. Bref, rien ne bouge.
Rappelons quand même que je continue à me gratter ! Si les contractions sont très fortes, j’oublie un peu mes démangeaisons, mais le reste du temps, je persiste à faire le chien galeux, gratte-gratte !!
Vers 5h du mat (lundi donc…) on vient me dire que, comme rien ne bouge, on va faire une pause et que je vais avoir le droit de déjeuner ! Je vous dis pas ma joie !! De courte durée. Mon petit déj tant attendu = 3 biscottes ET un petit pot de confiture !!! :-s
A 11h, on m’annonce que je vais avoir droit à une autre sorte d’ovule, plus « performant » me dit-on. Bien… Il est l’heures du repas de midi et qu’est-ce qui m’attend ??? Hé oui, trois biscottes !! C’est avec un bonheur très mitigé que je me tape ces p** de biscottes ! Pour info, en rentrant à la maison, j’ai mis le paquet de biscottes tout tout au fond du placard ! (j’ai hésité à les brûler !)
A 11h30, on vient m’annoncer un changement de programme, pas d’ovule miracle. Ovule classique à minuit et on me perce la poche des eaux à 6h du mat. Je jubile, parce que poche percée = ça va bien finir par arriver !!!
En plus de cette chouette nouvelle, j’ai le droit de manger !!! Un bouillon !!! :o( grrrrrrr
Le soir pareil, bouillon et biscottes. Pendant tout ce temps, je me gratte parce que même si les contractions sont toujours là, elles sont très faibles.
Minuit, ovule, monitoring, contrôle du col. Ce dernier est toujours favorable… Ca fait deux jours et demi qu’il l’est !
6h du mat, départ pour la salle d’accouchement, perçage de la poche des eaux.
Avant d’aller plus loin, je fais juste un petit récapitulatif…
Ca fait 61h que je suis à la mat et 41h que j’ai des contractions plus ou moins fortes et régulières. 61h où j’ai eu un seul vrai repas et un nombre fou de biscottes, où j’ai dormi que quelques petites heures et où je me suis grattée.
Bref, on me perce cette fameuse poche et on me met un produit au goutte-à-goutte qui accélère le travail. MAIS, mon cathéter est posé depuis 61h sans être utilisé, donc un peu bouché. Ce qui fait que le produit ne passe pas dans la veine, mais fait une poche sous-cutanée (et ça fait maaaaaaaaaaal !!)
On enlève ce cathéter et on essaie de m’en poser un autre. Mais la veine pète deux fois, donc deux beaux hématomes ! La sage-femme appelle une anesthésiste pour qu’elle me pose ce truc.
Tout ça fait, le produit agit très vite, contractions TRES douloureuses toutes les 3 minutes. A 8h, j’ai bien mal, à 9h, je commence à hurler, à 10h je fais jurer à mon homme que le deuxième on l’adopte et à 11h30 je supplie pour la péri. Contrôle du col, qui a bougé, chouette. D’un demi centimètre, pas chouette. Bref, je suis dilaté à 2cm, c’est pas vraiment le moment pour la péri, mais vu les contractions, sage-femme, obstétricien et anesthésiste acceptent. Midi et demi, l’anesthésiste est là. Une demie heure après, j’ai ma péri. Ben oui, pas moyen de passer entre les os. J’ai six jolis petits trous dans le dos. Contractions qui font mal, pose de la péri très douloureuse… heureusement que le sixième trou est le bon, parce que l’anesthésiste vient de me dire que c’est le dernier essai, après va falloir trouver une autre solution !
La péri en place, tout va mieux.
Dans l’après midi, je commence à faire une réaction assez violente à l’anesthésiant. Crise de tremblements. J’ai vraiment l’air d’une toxico en manque…
A 19h, l’obstétricien en chef vient me voir. Le col n’a toujours pas bougé. Il décide d’une césarienne à 23h si rien n’a bougé d’ici là. Vers 20h, mon chéri appelle la sage-femme. Le cœur de bébé commence à avoir des pic pas tout à fait normaux. Et là, tout va très vite. Départ en urgence au bloc pour la césarienne. Ca court dans tous les sens et moi je capte pas grand chose entre deux crises de tremblements.
21h26, ma pucinette est parmi nous. Enfin, elle est avec son papa et les toubib pendant qu’on me recoud gentiment.
Quand vers 23h je me suis retrouvée dans ma chambre, avec une petite puce qui tétait, et bien, c’est vrai que j’ai tout oublié. J’ai oublié les 76 heures passées à la mat, j’ai oublié les 56 heures de travail « pour rien ».
J’ai donné la vie et cette vie est dans mes bras.
Désolée pour la longueur…
Ninie