Ma grossesse et mon accouchement (très long)
Publié : mar. janv. 16, 2007 7:46 pm
Tout commence à l’écho morphologique. Mon gynéco m’annonce que j’ai un placenta prævia (placenta qui recouvre le col) et que je dois absolument rester tranquille. Pas évident quand on est mère au foyer avec une petite de 2 ans et demi. Mais je fais contre mauvaise fortune bon cœur et lève le pied un maximum (ma sœur avait du rester couchée 4 mois pour le même problème). Le cinquième mois de grossesse passe et pas l’ombre d’un saignement, même chose à 6 mois, ça va tellement bien que le gygy me permets de partir en vacances en voiture, mais faut faire très attention et courir à l’hôpital au moindre petit saignement."
Je passe des super vacances et le retour sans problème, puis c’est la canicule. Un peu dur surtout que j’avais déjà vécu ça pour ma première grossesse (accouché fin août 2003). Mon bébé prends du poids on est mi-août et elle pèse déjà 2kg500, j’ai fait les piqures pour accélérer la maturation des poumons, je suis confiante.
Ma sœur accouche fin août d’un petit garçon, moi j’ai rendez-vous le 7 septembre pour fixer la date de la césarienne à 37 semaines (inévitable dans mon état). Vendredi 1er septembre je vais voir ma sœur qui vient de rentrer à la maison avec son petit. Il est 4h du matin, je vais aux toilettes et là je saigne. Pas de panique je réveille mon mari et on appelle l’ambulance, c’est peut-être juste une alerte. On ne va pas réveiller l’ainée pour aller à l’hôpital.
J’arrive à Morges, je devais accoucher à Nyon mais c’était trop loin. Là on m’examine, le médecin cherche le cœur du bébé à l’ultrason mais ne trouve pas, coup de panique. Elle est tellement mal placée qu’elle ne cherchait pas au bon endroit, ouf tout va bien pour le bébé. Mais en effet c’est une hémorragie, on attend pour voir si ça se calme, mais non ça continue. Là le verdict tombe, il faudra faire une césarienne d’urgence, un premier médecin me parle de 2péridurale, puis les chirurgiens, disent que c’est trop risqué on va faire une anesthésie totale, dans ma tête c’était le scénario catastrophe. Ils commandent les culots de « O neg » comme dans Urgences, au cas où je ferais une forte hémorragie, suis pas très rassurée. On commence à me préparer, on a pas le temps d’attendre mon mari, il est 6h00 du matin. On m’installe sur la table, on me branche des électrodes partout et on me badigeonne le ventre, l’infirmière m’explique qu’ils font un maximum pendant que je suis consciente pour ne pas faire durer l’anesthésie trop longtemps car ce serait mauvais pour le bébé. De nouveau coup de panique ils sont tous prêts autour de moi, bistouri à la main, l’anesthésiste me mets le masque à oxygène, ma hantise c’est de ne pas m’endormir et tout sentir (je sais je regarde trop la télé), eeeeeeh je ne suis pas endormie….. Je me réveille, tout ce que j’arrive à dire c’est j’ai mal, on me donne un calmant…… Je me réveille de nouveau, je suis dans ma chambre, mon mari est là, il n’a pas l’air bien.
Il m’explique qu’ils ont vraiment eu de la peine à la sortir et qu’elle a été anesthésiée assez longtemps, elle a de la peine à respirer et est dans une couveuse sous cloche d’oxygène. Je ne comprends pas elle pèse 2kg700 comment peut elle avoir des problèmes. Elle est forte même si elle a 6 semaines d’avance. Heureusement je suis à Morges on peut pousser mon lit jusqu’en pédiatrie pour que je puisse la voir. Elle semble si faible, je n’ose pas la toucher. On me laisse là à côté d’elle, son état est toujours limite, finalement il faut la transférer au CHUV en néonat, elle a besoin d’un appareil appelé sipap pour l’aider à respirer. Il est 22h30 et l’ambulancier accompagné d’une infirmière et d’un médecin du CHUV viennent la chercher. Tout ce monde là pour mon bébé. On me la tends pour que je lui donne son premier bisou et elle pars. Moi je serais transférée le lendemain, on me mets dans une chambre seule. Tout le monde est tellement gentil. Le lendemain c’est mon tour d’aller au CHUV en ambulance. Là j’attends mon mari pour aller la voir. Lui est passé avant en néonat pour avoir des nouvelles. Elles ne sont pas bonnes, l’appareil qui devait l’adire lui a perforé le poumon, ils doivent la remettre sous oxygène jusqu’à ce le trou se résorbe puis il ressayeront la sipap. Les choses vont de mal en pire, je suis désespérée et je me rends compte que tout ceci va aussi bouleverser la vie de mon ainée, je culpabilise a fond.
Heureusement on a atteint le fond, 48h plus tard le trou dans son poumon s’est résorbé. Ma petite Chloé supporte bien la sipap, elle veut manger plus que ce qu’elle n’a droit. Tout se passe très vite, en deux semaines elle a vaincu tout ses problème et nous avons pu la ramener à la maison. Maintenant tout va bien, elle a rigolé pour la première fois hier c’était magique. Merci à celles qui ont eu le courage de lire jusqu’au bout ça m’a fait du bien d’écrire et merci à tout le personnel hospitalier du CHUV et de Morges que j’ai croisé durant ce périple, ils ont tous été formidables.
Je passe des super vacances et le retour sans problème, puis c’est la canicule. Un peu dur surtout que j’avais déjà vécu ça pour ma première grossesse (accouché fin août 2003). Mon bébé prends du poids on est mi-août et elle pèse déjà 2kg500, j’ai fait les piqures pour accélérer la maturation des poumons, je suis confiante.
Ma sœur accouche fin août d’un petit garçon, moi j’ai rendez-vous le 7 septembre pour fixer la date de la césarienne à 37 semaines (inévitable dans mon état). Vendredi 1er septembre je vais voir ma sœur qui vient de rentrer à la maison avec son petit. Il est 4h du matin, je vais aux toilettes et là je saigne. Pas de panique je réveille mon mari et on appelle l’ambulance, c’est peut-être juste une alerte. On ne va pas réveiller l’ainée pour aller à l’hôpital.
J’arrive à Morges, je devais accoucher à Nyon mais c’était trop loin. Là on m’examine, le médecin cherche le cœur du bébé à l’ultrason mais ne trouve pas, coup de panique. Elle est tellement mal placée qu’elle ne cherchait pas au bon endroit, ouf tout va bien pour le bébé. Mais en effet c’est une hémorragie, on attend pour voir si ça se calme, mais non ça continue. Là le verdict tombe, il faudra faire une césarienne d’urgence, un premier médecin me parle de 2péridurale, puis les chirurgiens, disent que c’est trop risqué on va faire une anesthésie totale, dans ma tête c’était le scénario catastrophe. Ils commandent les culots de « O neg » comme dans Urgences, au cas où je ferais une forte hémorragie, suis pas très rassurée. On commence à me préparer, on a pas le temps d’attendre mon mari, il est 6h00 du matin. On m’installe sur la table, on me branche des électrodes partout et on me badigeonne le ventre, l’infirmière m’explique qu’ils font un maximum pendant que je suis consciente pour ne pas faire durer l’anesthésie trop longtemps car ce serait mauvais pour le bébé. De nouveau coup de panique ils sont tous prêts autour de moi, bistouri à la main, l’anesthésiste me mets le masque à oxygène, ma hantise c’est de ne pas m’endormir et tout sentir (je sais je regarde trop la télé), eeeeeeh je ne suis pas endormie….. Je me réveille, tout ce que j’arrive à dire c’est j’ai mal, on me donne un calmant…… Je me réveille de nouveau, je suis dans ma chambre, mon mari est là, il n’a pas l’air bien.
Il m’explique qu’ils ont vraiment eu de la peine à la sortir et qu’elle a été anesthésiée assez longtemps, elle a de la peine à respirer et est dans une couveuse sous cloche d’oxygène. Je ne comprends pas elle pèse 2kg700 comment peut elle avoir des problèmes. Elle est forte même si elle a 6 semaines d’avance. Heureusement je suis à Morges on peut pousser mon lit jusqu’en pédiatrie pour que je puisse la voir. Elle semble si faible, je n’ose pas la toucher. On me laisse là à côté d’elle, son état est toujours limite, finalement il faut la transférer au CHUV en néonat, elle a besoin d’un appareil appelé sipap pour l’aider à respirer. Il est 22h30 et l’ambulancier accompagné d’une infirmière et d’un médecin du CHUV viennent la chercher. Tout ce monde là pour mon bébé. On me la tends pour que je lui donne son premier bisou et elle pars. Moi je serais transférée le lendemain, on me mets dans une chambre seule. Tout le monde est tellement gentil. Le lendemain c’est mon tour d’aller au CHUV en ambulance. Là j’attends mon mari pour aller la voir. Lui est passé avant en néonat pour avoir des nouvelles. Elles ne sont pas bonnes, l’appareil qui devait l’adire lui a perforé le poumon, ils doivent la remettre sous oxygène jusqu’à ce le trou se résorbe puis il ressayeront la sipap. Les choses vont de mal en pire, je suis désespérée et je me rends compte que tout ceci va aussi bouleverser la vie de mon ainée, je culpabilise a fond.
Heureusement on a atteint le fond, 48h plus tard le trou dans son poumon s’est résorbé. Ma petite Chloé supporte bien la sipap, elle veut manger plus que ce qu’elle n’a droit. Tout se passe très vite, en deux semaines elle a vaincu tout ses problème et nous avons pu la ramener à la maison. Maintenant tout va bien, elle a rigolé pour la première fois hier c’était magique. Merci à celles qui ont eu le courage de lire jusqu’au bout ça m’a fait du bien d’écrire et merci à tout le personnel hospitalier du CHUV et de Morges que j’ai croisé durant ce périple, ils ont tous été formidables.