Mon accouchement... attention, âmes sensibles s'abstenir!!!
Publié : sam. oct. 21, 2006 1:24 am
Avant tout, merci à toutes celles qui ont mis des posts à mon sujet et qui m'ont déjà félicitée pour la naissance de mon bibou...
Alors comme promis, voici le récit de mon accouchement. Mais je préfère prévenir, ça ne s'est pas franchement déroulé comme je l'espèrais et j'estime que ça a été un accouchement assez râté! Donc, pour celles qui ont un peu peur de leur futur accouchement, je leur déconseille de lire la suite!
J'avais mis un post dimanche passé pour dire que je perdais les eaux... mais il me semble qu'il n'est pas apparu... donc je recommence.
Me voici dimanche matin (15 octobre) à 0730 qui me lève pour aller faire pipi après avoir eu une contraction... il faut dire que j'ai eu pas mal de contractions toute la nuit mais rien de bien régulier! Donc, je me dirige vers les toilettes et en arrivant, je sens que du liquide coule le long de mes jambes, mais très peu! Je me dis que je deviens trop vieille et que je n'arrive même plus à retenir le pipi assez longtemps... bref, je fais ma petite histoire et quand je me relève, ça continue à couler... oups... là je comprends que je perds les eaux...
J'arrive à la mat, dimanche matin vers 0930... petit monitoring qui montre aucune contraction.... rien... pas une seule! Bref, on me dit que je dois rester à l'hôpital à cause des risques d'infection et que si dans les 24 h. le travail ne s'est pas déclencher, ils le feront pour moi... donc, j'attends... re-monitoring vers midi... pas une seule contraction... pffff... zut! Une copine vient me voir vers 1700 et on profite pour faire une ballade autour de l'hôpital de Morges... et là pouf... une contraction... et j'ai vite remarqué que c'était une de travail, car elle a fait drôlement plus mal que toutes celles que j'avais eues auparavant!!!!
On me mets un monitoring à 18h qui montre des contractions régulières toutes les 5/6 minutes... chouette, le travail commence. ça tombe bien, mon mari arrive... à 1845 la SF regarde mon col, dilaté à 1.... donc on commence à arpenter les couloirs! Et là, la souffrance a commencé... quel horreur ces contractions, elles étaient super rapporchées et tellement douloureuses! J'étais pliée en 2 de douleurs et mon pauvre mari essayait de me soulager en me massant le dos. Je restais toujours debout car assise ou couchée, la douleur était encore pire!
A 21h, la SF revient, regarde mon col, dilaté à 2... pfff... c'est trop lent! Elle me propose de la morphine que j'accepte immédiatement... pour l'avoir, il faut aller en salle de travail.. donc, à 2130, direction la salle de travail... mais à ma grande surprise, même que je n'étais dilatée qu'à 2, l'anesthésiste qui était dans les environs, a accepté de me poser la péri! Génial... Mais avant ça, je réclame un lavement, car j'ai franchement pas envie du tout de me "vider" lorsque j'accoucherai... donc, dans des douleurs atroces, j'arrive à aller à selle... ça me soulage un peu!
22h30, pose de la péri sans aucune douleur (sauf celle des contractions) et là, mon calvaire commence... avec la pose de la péri, je dois rester sous monitoring et perfusion... donc couchée dans un lit... et pour moi, les contractions sont juste insupportables dans la position couchée... je me tords de douleur... mais quand est-ce que cette péri fera effet... je me sens complètement droguée de la tête... incapable de garder les yeux ouvers, mais le bas du corps est entièrement réveillé... ça me fait un mal de chien et la SF réalise assez vite que la péri ne m'a fait aucun effet... elle fait venir une collègue qui pratique l'accuponcture... elle essaie de me soulager la douleur avec ces aiguilles, mais en vain... je hurle de douleur, je me tords dans tous les sens, je massacre la main à mon mari et celle de la SF... finalement, celle-ci remarque que mon bébé a décidé de regarder les étoiles... ça sera donc un accouchement par les reins... un des plus douloureux, semble-t-il!!!
A 1h, la SF rappelle l'anesthésiste... il arrive un peu grinche à 1h30... moi, j'en peux plus... les douleurs sont atroces et ça m'épuise... mon col n'a presque pas bougé... dilatée à 3... selon la SF, la douleur est tellement forte que je me crispe trop et ça empêche le col de bouger... Bref, l'anesthésiste décide de me mettre un autre produit, beaucoup plus fort... et là... oh mon dieu! Je l'aime cet homme... en quelques minutes, je n'ai plus mal!!! C'est un miracle... enfin un peu de répit pour récupéré... Mon col commence enfin à bouger... peu à peu il se dilate, mais très, trop lentement... il faut donc sans arrêt me rajouter des doses d'anesthésie...
Finalement, à 5h du mat, mon col est entièrement dilaté et bébé est bien bas... toujours la tête en haut, mais ma fois, on va tout de même essayer de pousser... je commence donc à pousser à 5h du mat... la SF me dit qu'en 3 ou 4 contractions, bébé sera dehors... J'ai poussé comme une folle pendant plus d'une heure... à raison de 1 contraction toutes les 2 minutes... je vous laisse faire le calcul... bébé était coincé dans la symphise pubienne et n'arrivait pas à descendre. A chaque contraction, je poussais comme une folle, et il se coinçait encore plus, ralentissant dangeureusement son rythme cardiaque au point où la SF devait le repousser à l'intérieur pour qu'il puisse récupérer... finalement pour couroner le toute, bébé a décidé de se retourner (ça c'est bien) mais pour le faire, il est venu mettre un pied sous mes côtes, me coupant totalement la respiration... et à chaque contraction, au lieu de descendre, il remontait.
La pauvre SF, désespérée, a dû faire appel à la gynéco de service. Au vue de la situation, cette dernière a décidé d'utiliser la venouse... mais il fallait faire vite car ça faisait plus d'une heure que je poussais et bébé risquait gros... donc, pas d'épisio, hop la ventouse dedans et Sonia toute déchirée... mais qu'importe, au point où j'en étais, plus rien n'importait sauf de sortir bébé de là... malheureusement, la ventouse n'a pas fait effet... donc, rapidement, elle a pris les forceps... Avec l'aide de la SF, qui a dû grimper sur mon ventre pour essayer de pousser bébé vers la sortie, la gynéco a "extrait" bébé de mon ventre... je dis "extrait", car moi, à bout de force, je n'arrivais plus à pousser et la gynéco a littéralement arraché bébé de mon ventre... elle tirait tellement que mon mari a dû m'empoigné pour retenir mon corps pendant que la gynéco tirait bébé... pour vous dire, mon mari retenait mon corps, alors que j'avais une SF casi assise sur mon ventre.... c'est dire la force qu'a dû mettre la gynéco pour sortir bébé.
Bref, bébé est sorti à 6h40 du matin... heureusement en pleine forme... et là, moi j'ai fondu en larme avec mon mari en voyant ce petit être tellement parfait posé sur mon ventre... quel bonheur... quel ange... quel perfection! Il nous a fait des petits pleurs tellement doux... David était enfin parmis nous... à ce moment, le temps s'est arrêté pour moi... il y avait mon mari, mon ange et moi, tous serrés ensemble et ce qui se passait autour n'existait plus... je n'ai même pas remarqué que la gynéco n'arrivait pas à sortir mon placenta, que la SF s'afférait autour de moi en me demandant de pousser et que la nurse essayait d'accéder vers nous pour les premiers soins du bébé... c'était comme si nous étions seuls dans la pièce... un moment de pur bonheur...
Bref, finalement, mon fils est là, et c'est l'essentiel... De mon côté, j'ai une petite déchirure direction le clitoris, une autre plus importante direction l'anus et une très très très grosse déchirure interne... et cette impression d'accouchement râté... je crois que j'aurai franchement préféré directement passer à la césarienne... car toute cette souffrance pour ne même pas pu avoir la satisfaction de sortir mon bébé toute seule...
Voilà ma tartine... merci de l'avoir lue... et pour celles qui ont peur de leur accouchement et qui ont malgré tout, lu mon récit, n'oubliez pas que chaque accouchement est différent et beaucoup se passent à merveille!!!
A bientôt et courage pour les octobrettes encore dans la course.
Sonia
Puis, mon mari l'a pris pour les premièrs soins et moi,
Alors comme promis, voici le récit de mon accouchement. Mais je préfère prévenir, ça ne s'est pas franchement déroulé comme je l'espèrais et j'estime que ça a été un accouchement assez râté! Donc, pour celles qui ont un peu peur de leur futur accouchement, je leur déconseille de lire la suite!
J'avais mis un post dimanche passé pour dire que je perdais les eaux... mais il me semble qu'il n'est pas apparu... donc je recommence.
Me voici dimanche matin (15 octobre) à 0730 qui me lève pour aller faire pipi après avoir eu une contraction... il faut dire que j'ai eu pas mal de contractions toute la nuit mais rien de bien régulier! Donc, je me dirige vers les toilettes et en arrivant, je sens que du liquide coule le long de mes jambes, mais très peu! Je me dis que je deviens trop vieille et que je n'arrive même plus à retenir le pipi assez longtemps... bref, je fais ma petite histoire et quand je me relève, ça continue à couler... oups... là je comprends que je perds les eaux...
J'arrive à la mat, dimanche matin vers 0930... petit monitoring qui montre aucune contraction.... rien... pas une seule! Bref, on me dit que je dois rester à l'hôpital à cause des risques d'infection et que si dans les 24 h. le travail ne s'est pas déclencher, ils le feront pour moi... donc, j'attends... re-monitoring vers midi... pas une seule contraction... pffff... zut! Une copine vient me voir vers 1700 et on profite pour faire une ballade autour de l'hôpital de Morges... et là pouf... une contraction... et j'ai vite remarqué que c'était une de travail, car elle a fait drôlement plus mal que toutes celles que j'avais eues auparavant!!!!
On me mets un monitoring à 18h qui montre des contractions régulières toutes les 5/6 minutes... chouette, le travail commence. ça tombe bien, mon mari arrive... à 1845 la SF regarde mon col, dilaté à 1.... donc on commence à arpenter les couloirs! Et là, la souffrance a commencé... quel horreur ces contractions, elles étaient super rapporchées et tellement douloureuses! J'étais pliée en 2 de douleurs et mon pauvre mari essayait de me soulager en me massant le dos. Je restais toujours debout car assise ou couchée, la douleur était encore pire!
A 21h, la SF revient, regarde mon col, dilaté à 2... pfff... c'est trop lent! Elle me propose de la morphine que j'accepte immédiatement... pour l'avoir, il faut aller en salle de travail.. donc, à 2130, direction la salle de travail... mais à ma grande surprise, même que je n'étais dilatée qu'à 2, l'anesthésiste qui était dans les environs, a accepté de me poser la péri! Génial... Mais avant ça, je réclame un lavement, car j'ai franchement pas envie du tout de me "vider" lorsque j'accoucherai... donc, dans des douleurs atroces, j'arrive à aller à selle... ça me soulage un peu!
22h30, pose de la péri sans aucune douleur (sauf celle des contractions) et là, mon calvaire commence... avec la pose de la péri, je dois rester sous monitoring et perfusion... donc couchée dans un lit... et pour moi, les contractions sont juste insupportables dans la position couchée... je me tords de douleur... mais quand est-ce que cette péri fera effet... je me sens complètement droguée de la tête... incapable de garder les yeux ouvers, mais le bas du corps est entièrement réveillé... ça me fait un mal de chien et la SF réalise assez vite que la péri ne m'a fait aucun effet... elle fait venir une collègue qui pratique l'accuponcture... elle essaie de me soulager la douleur avec ces aiguilles, mais en vain... je hurle de douleur, je me tords dans tous les sens, je massacre la main à mon mari et celle de la SF... finalement, celle-ci remarque que mon bébé a décidé de regarder les étoiles... ça sera donc un accouchement par les reins... un des plus douloureux, semble-t-il!!!
A 1h, la SF rappelle l'anesthésiste... il arrive un peu grinche à 1h30... moi, j'en peux plus... les douleurs sont atroces et ça m'épuise... mon col n'a presque pas bougé... dilatée à 3... selon la SF, la douleur est tellement forte que je me crispe trop et ça empêche le col de bouger... Bref, l'anesthésiste décide de me mettre un autre produit, beaucoup plus fort... et là... oh mon dieu! Je l'aime cet homme... en quelques minutes, je n'ai plus mal!!! C'est un miracle... enfin un peu de répit pour récupéré... Mon col commence enfin à bouger... peu à peu il se dilate, mais très, trop lentement... il faut donc sans arrêt me rajouter des doses d'anesthésie...
Finalement, à 5h du mat, mon col est entièrement dilaté et bébé est bien bas... toujours la tête en haut, mais ma fois, on va tout de même essayer de pousser... je commence donc à pousser à 5h du mat... la SF me dit qu'en 3 ou 4 contractions, bébé sera dehors... J'ai poussé comme une folle pendant plus d'une heure... à raison de 1 contraction toutes les 2 minutes... je vous laisse faire le calcul... bébé était coincé dans la symphise pubienne et n'arrivait pas à descendre. A chaque contraction, je poussais comme une folle, et il se coinçait encore plus, ralentissant dangeureusement son rythme cardiaque au point où la SF devait le repousser à l'intérieur pour qu'il puisse récupérer... finalement pour couroner le toute, bébé a décidé de se retourner (ça c'est bien) mais pour le faire, il est venu mettre un pied sous mes côtes, me coupant totalement la respiration... et à chaque contraction, au lieu de descendre, il remontait.
La pauvre SF, désespérée, a dû faire appel à la gynéco de service. Au vue de la situation, cette dernière a décidé d'utiliser la venouse... mais il fallait faire vite car ça faisait plus d'une heure que je poussais et bébé risquait gros... donc, pas d'épisio, hop la ventouse dedans et Sonia toute déchirée... mais qu'importe, au point où j'en étais, plus rien n'importait sauf de sortir bébé de là... malheureusement, la ventouse n'a pas fait effet... donc, rapidement, elle a pris les forceps... Avec l'aide de la SF, qui a dû grimper sur mon ventre pour essayer de pousser bébé vers la sortie, la gynéco a "extrait" bébé de mon ventre... je dis "extrait", car moi, à bout de force, je n'arrivais plus à pousser et la gynéco a littéralement arraché bébé de mon ventre... elle tirait tellement que mon mari a dû m'empoigné pour retenir mon corps pendant que la gynéco tirait bébé... pour vous dire, mon mari retenait mon corps, alors que j'avais une SF casi assise sur mon ventre.... c'est dire la force qu'a dû mettre la gynéco pour sortir bébé.
Bref, bébé est sorti à 6h40 du matin... heureusement en pleine forme... et là, moi j'ai fondu en larme avec mon mari en voyant ce petit être tellement parfait posé sur mon ventre... quel bonheur... quel ange... quel perfection! Il nous a fait des petits pleurs tellement doux... David était enfin parmis nous... à ce moment, le temps s'est arrêté pour moi... il y avait mon mari, mon ange et moi, tous serrés ensemble et ce qui se passait autour n'existait plus... je n'ai même pas remarqué que la gynéco n'arrivait pas à sortir mon placenta, que la SF s'afférait autour de moi en me demandant de pousser et que la nurse essayait d'accéder vers nous pour les premiers soins du bébé... c'était comme si nous étions seuls dans la pièce... un moment de pur bonheur...
Bref, finalement, mon fils est là, et c'est l'essentiel... De mon côté, j'ai une petite déchirure direction le clitoris, une autre plus importante direction l'anus et une très très très grosse déchirure interne... et cette impression d'accouchement râté... je crois que j'aurai franchement préféré directement passer à la césarienne... car toute cette souffrance pour ne même pas pu avoir la satisfaction de sortir mon bébé toute seule...
Voilà ma tartine... merci de l'avoir lue... et pour celles qui ont peur de leur accouchement et qui ont malgré tout, lu mon récit, n'oubliez pas que chaque accouchement est différent et beaucoup se passent à merveille!!!
A bientôt et courage pour les octobrettes encore dans la course.
Sonia
Puis, mon mari l'a pris pour les premièrs soins et moi,