Allaitement: pas si facile (long)
Publié : ven. avr. 03, 2009 10:45 am
J'ai longuement hésité avant de poster un sujet sur mon allaitement. En effet, il y a énormément de stress, de soucis et de culpabilité autour de l'allaitement pour ce qui nous concerne.
Depuis la première mise au sein, rien n'est facile pour nous. Notre petit a mis plus de trois jours pour se mettre à manger. Jusqu'à la monté de lait, il ne faisait que hurler et n'arrivait pas à manger. Le pauvre était affamé mais ne semblait pas disposer à téter pendant plusieurs minutes pour obtenir quelques gouttes. Nous l'avons "nourri" avec de l'eau sucrée donnée à la petite cuiller pour qu'il ne se déshydrate pas. De mon côté, j'ai des tétons plats (bien ombiliqués, ce qui n'aidait pas notre bébé. Je suis obligée d'utiliser des bouts de sein en silicone, si non il ne mange pas et moi j'ai mal.
Une fois que j'ai eu plus de lait à lui proposer, nous avons cru que tout irait bien. Mais non. Au début, pour le motiver, il fallait verser quelques cuillers d'eau sucrée dans sa bouche pendant qu'il prenait le sein, seul moyen pour qu'il mange. Quel cirque.
J'ai commencé par avoir des douleurs aux mamelons et des crevasses jusqu'à saigner en pleine tétée... En ce moment, j'ai trois crèmes différentes pour mes tétons très sensibles (lanoline, castor equi et crème faite par mon droguiste). Ces problèmes de douleurs ne seraient pas grand chose si il n'y avait pas eu aussi des soucis de prise de poids... Notre lutin n'a fait que perdre du poids pendant 3 semaines. Nous avons essayé de le réveiller pour le mettre au sein plus souvent, de lui donner du lait en plus recueilli dans des coquilles et le lui donner à l'aide d'un biberon-tasse hyper pratique (<- ironie inside). Pas de résultat. Finalement, nous nous sommes résolus à lui donner des compléments de LM tiré et du LA, toujours au biberon-tasse. Bébé s'est jeté sur ces compléments et a enfin commencé à prendre du poids. Il a repris son poids de naissance à un mois. Tout ce parcours a été vraiment dur, nous nous sommes fait énormément de soucis et avons pas mal culpabilisé. Du coup, je n'ai pas de plaisir à allaiter. J'ose le dire. Je l'allaite parce que je me dis que c'est mieux pour lui mais c'est un effort pour moi. Je culpabilise en pensant à ces mamans pour qui c'est une joie d'allaiter. Je me sens extraterrestre.
J'ai aussi l'impression de ne faire que le nourrir. Entre les tétées (20 min de chaque côté), le tire-lait, la stérilisation des bouts de seins et du matériel tire-lait et la préparation des biberons, l'alimentation, source de stress depuis le début, prend une très grosse place. Et je l'avoue, j'ai besoin de temps pour faire autre chose, j'ai besoin de temps pour moi, de temps pour mon couple et aussi de temps pour m'occuper de mon fils autrement (jouer avec lui, le masser, etc.). Pourtant, j'ai déjà pris quelques dispositions pour que mon moral aille bien, parce que je pense que c'est important autant pour moi que pour lui et pour mon mari. J'ai arrêté les coquilles: j'avais des fuites sans arrêt et ça me désespérait d'avoir des taches sans cesse pour recueillir quelques grammes de lait seulement. Nous sommes également passés au biberon normal, nettement plus simple quand même...
Par moments, j'aurais envie de tout laisser tomber et de donner que le biberon. Ce serait rassurant pour moi d'une certaine façon: je saurais combien il prend vraiment et j'aurais finalement moins de boulot (si si). Et puis je me dis qu'il faut lui faire confiance et que l'allaitement est mieux pour lui, même si il est déjà complété.
Dernière variante en date, monsieur s'endort au sein. Même en le stimulant, en changeant sa couche au milieu, il s'endort; du coup je me refais du souci pour sa prise de poids... Au biberon, pas de problème. J'ai l'impression, et c'est un comble, qu'il aime mieux manger au biberon (LA ou LM, indifféremment) et que le sein c'est sympa mais fatiguant. A ce rythme, l'allaitement va peut-être s'arrêter tout seul pour cause de baisse de production, je ne sais pas. D'un côté, je trempe mes compresses d'allaitement (marre de porter un soutif 24h/24) et de l'autre je ne tire que 50ml en tout pour 10min à chaque sein.
Bref, j'arrête ici mes plaintes. Je prends volontiers les expériences et les conseils. Merci d'avoir lu les déboires d'une mère pour qui l'allaitement n'est pas si simple.
Depuis la première mise au sein, rien n'est facile pour nous. Notre petit a mis plus de trois jours pour se mettre à manger. Jusqu'à la monté de lait, il ne faisait que hurler et n'arrivait pas à manger. Le pauvre était affamé mais ne semblait pas disposer à téter pendant plusieurs minutes pour obtenir quelques gouttes. Nous l'avons "nourri" avec de l'eau sucrée donnée à la petite cuiller pour qu'il ne se déshydrate pas. De mon côté, j'ai des tétons plats (bien ombiliqués, ce qui n'aidait pas notre bébé. Je suis obligée d'utiliser des bouts de sein en silicone, si non il ne mange pas et moi j'ai mal.
Une fois que j'ai eu plus de lait à lui proposer, nous avons cru que tout irait bien. Mais non. Au début, pour le motiver, il fallait verser quelques cuillers d'eau sucrée dans sa bouche pendant qu'il prenait le sein, seul moyen pour qu'il mange. Quel cirque.
J'ai commencé par avoir des douleurs aux mamelons et des crevasses jusqu'à saigner en pleine tétée... En ce moment, j'ai trois crèmes différentes pour mes tétons très sensibles (lanoline, castor equi et crème faite par mon droguiste). Ces problèmes de douleurs ne seraient pas grand chose si il n'y avait pas eu aussi des soucis de prise de poids... Notre lutin n'a fait que perdre du poids pendant 3 semaines. Nous avons essayé de le réveiller pour le mettre au sein plus souvent, de lui donner du lait en plus recueilli dans des coquilles et le lui donner à l'aide d'un biberon-tasse hyper pratique (<- ironie inside). Pas de résultat. Finalement, nous nous sommes résolus à lui donner des compléments de LM tiré et du LA, toujours au biberon-tasse. Bébé s'est jeté sur ces compléments et a enfin commencé à prendre du poids. Il a repris son poids de naissance à un mois. Tout ce parcours a été vraiment dur, nous nous sommes fait énormément de soucis et avons pas mal culpabilisé. Du coup, je n'ai pas de plaisir à allaiter. J'ose le dire. Je l'allaite parce que je me dis que c'est mieux pour lui mais c'est un effort pour moi. Je culpabilise en pensant à ces mamans pour qui c'est une joie d'allaiter. Je me sens extraterrestre.
J'ai aussi l'impression de ne faire que le nourrir. Entre les tétées (20 min de chaque côté), le tire-lait, la stérilisation des bouts de seins et du matériel tire-lait et la préparation des biberons, l'alimentation, source de stress depuis le début, prend une très grosse place. Et je l'avoue, j'ai besoin de temps pour faire autre chose, j'ai besoin de temps pour moi, de temps pour mon couple et aussi de temps pour m'occuper de mon fils autrement (jouer avec lui, le masser, etc.). Pourtant, j'ai déjà pris quelques dispositions pour que mon moral aille bien, parce que je pense que c'est important autant pour moi que pour lui et pour mon mari. J'ai arrêté les coquilles: j'avais des fuites sans arrêt et ça me désespérait d'avoir des taches sans cesse pour recueillir quelques grammes de lait seulement. Nous sommes également passés au biberon normal, nettement plus simple quand même...
Par moments, j'aurais envie de tout laisser tomber et de donner que le biberon. Ce serait rassurant pour moi d'une certaine façon: je saurais combien il prend vraiment et j'aurais finalement moins de boulot (si si). Et puis je me dis qu'il faut lui faire confiance et que l'allaitement est mieux pour lui, même si il est déjà complété.
Dernière variante en date, monsieur s'endort au sein. Même en le stimulant, en changeant sa couche au milieu, il s'endort; du coup je me refais du souci pour sa prise de poids... Au biberon, pas de problème. J'ai l'impression, et c'est un comble, qu'il aime mieux manger au biberon (LA ou LM, indifféremment) et que le sein c'est sympa mais fatiguant. A ce rythme, l'allaitement va peut-être s'arrêter tout seul pour cause de baisse de production, je ne sais pas. D'un côté, je trempe mes compresses d'allaitement (marre de porter un soutif 24h/24) et de l'autre je ne tire que 50ml en tout pour 10min à chaque sein.
Bref, j'arrête ici mes plaintes. Je prends volontiers les expériences et les conseils. Merci d'avoir lu les déboires d'une mère pour qui l'allaitement n'est pas si simple.