Comment bien vivre cette situation ?

[Punky]

comment bien vivre avec un enfant qui n'est pas le sien ?

qui vit ou a vécu une situation similaire ?

avoir un enfant à la maison un week-end sur deux avec chez nous des règles différentes de chez sa mère, chez qui soit dit en passant peut absolument faire tout ce qu'il veut !!! et que pensez-vous des ces "enfants-roi" qui décident tout ? je suis curieuse d'avoir votre avis !





Punky maman de Brendan 9 février 2003

[Hobbes]

Salut Punky,

Je n'ai jamais été confronté directement à cette situation, même si ma femme a grandit avec des parents séparés et que mes deux neveux vivent dans une famille recomposée, avec un système une semaine chez maman, une semaine chez papa.

Il faut avant tout savoir que le problème ne se limite certainement pas aux limites en tant que telles et aux règles de politesse. Derrière ces arrangements sociaux, qui sont soit dit en passant tous relativement subjectifs et arbitraires, en fonction de la culture locale et familiale, et les conflits visibles qu'ils génèrent, se cachent très certainement des tensions psycholoquiques fortes invisibles, telles que des conflits de loyauté et des chantages affectifs.

Pour être clair, un petit exemple fictifs et caricatural :
Gaston, lorsqu'il est chez sa maman, doit aller se coucher tous les soirs à 20h30. Chez son papa et sa belle-mère, il peut aller se coucher à 22h. Il ne manquera certainement pas de constater la différence. Il pourra alors, soit utiliser cet argument pour faire du chantage affectif à sa mère, type: "papa il est plus gentil que toi", "je veux plus vivre avec toi", "ma nouvelle maman est plus gentille, t'es plus ma maman" et / ou (car les deux sentiment peuvent co-exister dans un déchirement interne douloureux) se sentir extrèmement mal à l'aise par rapport à cette belle-mère qu'il se croit bien souvent obliger de détester - par devoir de solidarité avec sa mère "abandonnée" ou "remplacée" dans la vie de son père- alors qu'au fond de lui il sent une sympathie naître pour cette femme, souvent plus jeune que sa maman (et oui, les mecs sont tous des salops ;)).

Tout celà pour dire que, dans les familles recomposées (même momentanément) il ne faut pas se laisser enfermer petites querelles qui peuvent devenir énormes, sans prendre le recul nécessaire pour parler de ce qui fait vraiment mal, de ce qui alimente le feu de l'intérieur.

Cette intro passée, je vis fréquemment une situation assez proche sur un aspect purement pratique. Les règles de vie et la façon dont on s'occupe de lui ne sont évidemment pas les mêmes pour notre fils entre les journées passées avec ses parents et celles qu'il passe avec ses grands-parents. Après deux jours avec eux, il est plus demandeur de présence, plus pénible, voir même un peu "enfant gâté". Mais la règle est claire: il y a des règles IMPERATIVES partout "on ne tappe pas", etc. D'autres sont différentes suivant les endroits et les personnes. Un enfant est tout à fait capable de comprendre ça, et depuis très tôt. Il suffit de voir comme ils en jouent pour en être convaincu. A moins que certaines règles soit véritabelement inacceptables (pour son propre enfant), il faut accepter que confier son enfant, c'est remettre sa responsabilité d'éducation momentanément dans les mains d'autres personnes, qui ont d'autres règles et d'autres principes. Celà ne doit normalement pas nuire à l'enfant, tant que celà est fait dans la transparence et le respect. ainsi "je sais que je te dis d'aller te coucher plus tôt que ton père. Je respecte le fait que tu te couches plus tard quand tu es chez lui, mais ici, tu es sous ma responsabilité, et je demande d'aller te coucher" n'est pas traumatisant pour l'enfant à mes yeux. "Ton père fait n'importe quoi, il n'y a qu'à voir la pute avec laquelle il vit maintenant pour s'en convaincre"... moins (si vous l'aviez deviné, gagné ;)).

Voilà pour ma petite contribution à cette problématique très complexe. J'espère qu'elle t'aidera un chouilla. Pour une fois, au moins, je ne te répond pas "c'est facile"... mais ce n'est pas un simple problème de code non plus, lol.

[celinne]

Hello

Je ne vis pas cette situation mais je la vis dans le sens contraire, c'est à dire, que mon ex-mari s'est remarié et que ma fille va chez eux 1 week-end sur deux.

Je pense que tout d'abord, cet enfant devrait faire la connaissance de l'amie de son père en douceur, je pense qu'elle ne doit pas, dans l'immédiat et suivant l'âge de l'enfant, dicter des règles (mise à part les plus importantes) et se mettre à la place de la maman.

Elle devrait au contraire s'en remettre au papa de l'enfant, lui laissant le soin de reprendre l'enfant si il dit des bêtises, que le papa dicte les règles de la maison et intervienne au moindre problème.

Il est clair que le papa voyant son enfant 1 week-end sur 2, il aura tendance à pouvoir tout faire, mais tu ne peux rien pour ça. C'est à la maman ensuite de désamorcer la situation. Je le vis avec Isalinne, chaque fois qu'elle rentre, elle est très excitée, très désagréable, cela dure quelques jours et tout rentre dans l'ordre ensuite.

L'amie du papa, en fonction de l'âge de l'enfant peut ensuite, petit à petit, dicter les règles de la maison, et si tout va bien entre les parents, les choses peuvent très bien se passer, mais en règle générale, je fais la sourde oreille aux commentaires de ma fille lorsqu'elle rentre de chez son père. C'est vrai que parfois il y a des tensions entre ce que je veux pour Isalinne et ce qui se passe chez son père et sa belle-mère, mais j'essaie de ne pas trop me focaliser là-dessus, et finalement tout se passe.

Voilà, c'est mon expérience.... Gros bisous de nous trois...

Céline Maman de Nathan né le 2 avril 2003 et Isalinne née le 22 octobre 1996

[saturne]

Alors moi j'ai véçu cela vu que je suis enfant de divorcés.

Quand j'allais chez mon père une w-e sur 2, il y avait des règles différentes qu'à la maison et je respectais ces autres règles.

La copine de mon père avait aussi un enfant alors quand je venais ils étaient un peu plus souples avec nous deux mais sans nous laisser faire n'importe quoi.

Par la suite je suis allée vivre chez mon père et son amie puis nous avons suivi des règles un peu plus trictes pour la semaine, ce qui est normal je trouve et je m'y suis adaptée.

Il ne faut pas tout laisser passer sous prétexte qu'on ne voit pas son enfant souvent mais on peut quand même être un peu plus souple surtout le w-e.

C'est mon avis en tout cas.

Aurélie, maman de Noah né le 20 avril 2003

[Punky]

en fait le problème est encore plus profond, comme tu dis Hobbes, ça devient un problème psychologique puisque l'école a envoyé sa mère chez le pédopsychiatre avec lui ! peut-être que ça fera de l'effet, enfin j'espère... et le pire, s'il n'y avait que dans 2 endroit ou cet enfant vit, ce serait bien, mais il y en a "4"... il y a nous, sa maman, sa grand-maman et sa tante, sans compter l'école où il y a encore d'autres règles !!! tu m'étonne que ce gamin est désorianté !!! et je trouve que c'est vraiment très dur à gérer ! et j'ai peur qu'avec le temps ça empire au lieu que ça s'arrange ! car comme personne ne le voit vraiment très souvent, tout le monde est plus cool avec lui, et moi je trouve que c'est pas vraiment lui rendre service !!!




Punky maman de Brendan 9 février 2003

[Hobbes]

Le manque de repères et de limites, ou les limites floues, peuvent être néfastes pour un enfant en effet. L'idéal serait de pourvoir mettre toutes ces personnes ensemble pour établir des règles minimales communes, et que l'enfant sache qu'il ne peut pas rouler tout le monde, que les adultes se parlent. Par exemple, pour faire appliquer une punission par tou. Mais j'imagine bien que ça ne doit pas être aussi facile à faire qu'à dire. Les adultes ont aussi des conflits entre eux bien souvent qui empêchent de bien gèrer les choses. Si c'est le cas, le plus important, c'est de dire fixer clairement, avec le père de l'enfant, s'il te reconnait un droit éducatif sur son enfant lorsqu'il est chez vous, et que l'enfant le sache. Et si c'est le cas, de juste faire de ton mieux, sans pour autant essyer de rattraper ou critiquer les manquements des autres.